Ferrer son cheval ou non : une décision à réfléchir, pas à subir
- zurdaspectacle
- 9 août
- 2 min de lecture

Mettre des fers à son cheval ou choisir de le laisser pieds nus : ce sujet fait souvent débat, entre traditions, croyances et évolutions des pratiques. Pourtant, il ne s’agit ni d’un choix à faire à la légère, ni d’un dogme à imposer. Chaque cheval est unique, chaque contexte est différent. Comprendre les enjeux du ferrage et du déferrage, c’est s’offrir la possibilité de faire le meilleur choix… pour son cheval.
Pourquoi ferrer un cheval ?
Le ferrage est une pratique ancienne, née de la volonté de protéger les pieds des chevaux travaillant sur des sols abrasifs ou artificiels. Aujourd’hui encore, les fers peuvent être utiles dans certains cas :
Travail intensif sur sol dur ou caillouteux,
Besoin de correction orthopédique (vétérinaire),
Protection de pieds sensibles ou fragiles.
Mais il ne faut pas oublier qu’un fer est une prothèse : il modifie la fonction naturelle du pied.
Et les chevaux pieds nus ?
De plus en plus de chevaux vivent et travaillent sans fers, y compris dans des disciplines sportives. Le pied nu, s’il est bien entretenu, présente de nombreux avantages :
Meilleure circulation sanguine dans le sabot,
Développement de la sole, de la fourchette, du coussinet plantaire,
Perception plus fine du sol (proprioception),
Moins de contraintes sur l’ensemble du corps.
Mais pour cela, certaines conditions sont nécessaires : un entretien régulier, une transition progressive, un environnement adapté.

Ferrer ou déferrer : ce qu’il faut prendre en compte
La bonne question n’est pas “faut-il ferrer ou non ?”, mais plutôt :
“De quoi mon cheval a-t-il besoin, ici et maintenant ?”
À considérer :
Le mode de vie (pré, box, paddock…),
Le type de sol sur lequel il évolue,
La fréquence et l’intensité du travail,
L’état de ses pieds, sa posture, ses aplombs,
La qualité de l’alimentation (liée à la santé du sabot),
L’accompagnement par un professionnel compétent (pareur, maréchal, véto).
La transition vers le pied nu : pas à pas
Si tu envisages d’enlever les fers à ton cheval :
Ne le fais jamais sans accompagnement.
Prévois une transition progressive.
Offre-lui un environnement qui stimule sans agresser : sol varié, mouvement quotidien.
Accepte une phase d’adaptation (sensibilité passagère possible).
Et si c’était un choix réversible ?
Il est important de comprendre que ce n’est pas un choix définitif. Certains chevaux alternent des périodes ferrées et non ferrées selon leur activité, leur lieu de vie, leur saison de travail.

Conclusion : s’informer pour mieux décider
Ferrer ou non n’est pas une mode, ni une vérité absolue. C’est une décision à construire avec bienveillance et lucidité, en écoutant le cheval avant les habitudes humaines. Un pied en bonne santé est un gage de bien-être durable, et cela passe avant tout par la qualité de l’observation, des soins, et du bon sens.
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